Un mois au Japon : Kyoto et ses alentours (semaine 3 sur 4)

Après avoir découvert Tokyo, la capitale du Japon en long, en large et en travers, puis avoir découvert Nikkō, Jigokudani ou encore Matsumoto, nous arrivons à Kyoto, l’autre très grande ville japonaise.

Jour 13 : dimanche 22 mars 2020

C’est avec Kyoto, l’autre grande ville japonaise, que nous poursuivons notre séjour. C’est celle qui a la réputation d’être plus spirituelle, plus apaisée, plus traditionnelle que les autres. Nous y arrivons à la mi-journée, affamés (comme d’hab’). Sur internet nous avons repéré un restaurant censé être délicieux. Une fois devant, nous constatons une longue queue et préférons abandonner l’idée. Juste en face, il y a ce qui pourrait ressembler à un festival de food-trucks. Nous nous laissons tenter par une sorte de ragoût de bœuf japonais, pas vraiment à notre goût. La viande est de mauvaise qualité, le tout est très très gras, nous ne parvenons pas à finir. Pour nous lever la faim, et alors que tous les restaus sont pris d’assaut dans le quartier, nous optons pour le McDonald. Le fast-food est connu pour proposer des sandwichs originaux dans chaque pays, c’est donc l’occasion d’essayer le hamburger au teriyaki. C’est le deuxième échec culinaire de la journée. Tant pis, on mangera mieux le soir.

Pour notre première visite Kyotoïte nous nous dirigeons vers le complexe du temple Toji. La pièce centrale est la pagode à cinq étages, haute de 57 mètres. Dans le Kondô, la grande salle, le Bouddha guérisseur, veille sur le lieu (photos interdites). Il fait gris, mais l’endroit vaut le détour, les cerisiers en fleurs ajoutant un charme fou. Nous pénétrons ensuite dans l’immense Honganji temple, où une cérémonie religieuse est en cours. Nous l’observons discrètement.

Jour 14 : lundi 23 mars 2020

La journée débute par la visite du château Nijo, un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Il date du 17e siècle et fut la résidence du premier shogun de la période Edo. Dans le bâtiment, les photos sont interdites, mais la visite dure un petit moment. On découvre de grandes pièces recouvertes de tatamis, avec de belles peintures au mur. La balade dans les jardins est également très agréable. Ensuite, nous prenons la route du parc Kyoto Gyoen, où nous nous promenons entre les cerisiers en fleurs. Nous profitons pour faire pas mal de photos.

Enfin, la matinée se termine par le marché Nishiki. Cette rue couverte de plusieurs centaines de mètres compte de nombreuses échoppes vendant à peu près tout ce que l’on peut imaginer manger : poissons, fruits de mer, épices, thé, fruits et légumes, viande, gâteaux… Il est par endroit possible de goûter quelques échantillons.

L’après-midi nous décidons de prendre un bus pour aller vers le sanctuaire de Gion. Nous nous trompons et partons dans la mauvaise direction. Une fois revenu sur le bon chemin nous découvrons ce lieu qui porte aussi le nom de Yasaka-jinja. L’endroit est particulièrement fréquenté en été lors d’un grand festival, et pour la célébration du passage à la nouvelle année. Nous visitons ensuite le quartier de Gion, connu comme étant celui des Geishas. En temps normal nous pourrions avoir l’opportunité d’assister à une performance mêlant théâtre, danse et maquillage au Minamiza Kabuki. Mais en raison de la pandémie le lieu est fermé. Et si nous avons espéré apercevoir une Geisha au détour d’une rue, aucune n’a décidé de sortir en même temps que nous !

Jour 15 : mardi 24 mars 2020

Nous débutons par une petite ascension jusqu’au temple Kiyomizu-dera, un grand complexe prisé à la fois des locaux et des touristes. L’endroit est simplement gigantesque et il est connu pour son superbe temple principal dont la plateforme sur pilotis flotte à 13 mètres du sol. Avant de toucher au but, nous passons par plusieurs ruelles commerçantes.

Plusieurs édifices composent Kiyomizu-dera : l’un est par exemple dédié à l’amour, en contrebas trois filets d’eau coulent. Les visiteurs font la queue pour attraper de l’eau avec des grandes louches avant de la boire. Chaque jet confère la santé, la longévité ou le succès dans les études. Mais il est mal vu de boire aux trois filets d’eau, car ceci est signe de « gourmandise ».

Ensuite nous visitons le temple zen de Kōdai-ji, tout proche de Kiyomizu-dera. On y découvre minéral magnifier par un imposant cerisier en fleur. Un étroit chemin nous fait passer à côté de très beaux bâtiments, dans une forêt de bambou ou nous permet de voir un impressionnant Bouddha (il est possible d’aller le voir de près, mais l’entrée est payante et nous avons choisi de ne pas faire cette visite).

L’après-midi est dédiée au sanctuaire Chion-in (source de médiocres mais très nombreux jeux de mots entre Alice et moi). La colossale porte est la plus grande jamais construite au Japon. Légèrement dans les hauteurs on peut découvrir une gigantesque cloche de 70 tonnes, frappée notamment pour le passage à la nouvelle année. Il est dit qu’il faut pas moins de 17 moines pour réussir à la faire sonner.

Nous passons ensuite sous un torii de 24 mètres de haut, avant de rejoindre Heian-jingū, un magnifique sanctuaire shinto érigé à la fin du 19e siècle. Son style est très différent de ce que l’on a l’habitude de voir au Japon. C’est en fait une reproduction partielle du palais impérial original de la période Heian (794-1185).

Les jardins valent apparemment le détour, mais nous ne les avons pas visités. Nous terminons la journée non loin du quartier de Gion, au bord de la rivière Shirakawa, où nous dégustons un thé. Nous rentrons ensuite à l’appartement assez tôt, car le lendemain nous avons prévenu de nous lever aux aurores.

Jour 16 : mercredi 25 mars 2020

Le réveil sonne tôt : 4h30. Nous nous préparons rapidement et prenons un train qui nous emmène au pied du sanctuaire Fushimi Inari-Taisha. Ce lieu est habituellement très fréquenté par les touristes (et pour cause, il vaut le détour !) et il nous a été conseillé un peu partout d’y aller à l’heure la plus matinale possible. Nous découvrons donc ce temple et surtout son chemin couvert de milliers de toriis, au lever du jour. 10.000 de ces portiques s’alignent et offrent une balade d’environ 2 heures aller-retour. Contrairement à ce que l’on peut penser, les inscriptions sur chaque poteau ne sont pas des haikus ou des préceptes religieux, mais le nom des hommes d’affaires, des sociétés ou de grands groupes qui les ont financés. Il faut compter entre 1 300 et 10 000 euros selon l’emplacement.

En redescendant, vers 8 heures, nous passons par des échoppes qui vendent différents plats à manger sur le pouce. Notre dévolu se jette sur des petites brochettes de viande et d’autres non identifiées : un délice. Nous prenons ensuite la direction du temple Daigo-ji, qui nous a été conseillé dans le guide. Le trajet doit durer environ une heure à pied, ce qui est loin de nous effrayer. Sauf que la balade est assez peu agréable : une bonne portion nous fait longer une voie rapide, et les paysages ne sont pas particulièrement jolis.

Arrivé au sanctuaire, si le lieu est mignon, il ne nous emballe pas outre mesure : il y a beaucoup de monde, la lumière est dure, et nous sommes fatigués. sans doute pas les conditions les plus optimales pour profiter de l’endroit. Vers midi, nous prenons un bus pour retourner dans le centre ville de Kyoto, nous déjeunons et décidons d’aller passer une bonne partie de l’après-midi dans un onsen.

Jour 17 : jeudi 26 mars 2020

C’est l’une des merveilles de Kyoto : Kinkaku-ji, le pavillon d’or. Une splendide pagode recouverte de feuilles d’or. Impossible d’y pénétrer, mais un chemin nous fait tourner autour et nous offre de somptueux points de vue. C’est l’endroit que nous choisissons avec Alice pour y déposer notre « Ema », une votive où l’on inscrit pour les dieux nos volontés. En résulte un SUPERBE poème en alexandrins pour resserrer nos liens d’amitié et faire honneur à notre passion de la nourriture, dont les vers ne serons pas partagés ici !

Une fois la visite du pavillon d’or achevée, nous marchons quelques dizaines de minutes vers Taizo-in, un petit temple très peu fréquenté, abritant de jolis jardins. L’endroit est très reposant, avec ses statues, ses étendues minérales ou encore sa fontaine chantante. Le midi, nous engloutissons un bol de ramens, avant de prendre le train pour Uji à 40 minutes en train du centre de Kyoto.

Uji est la deuxième plus grande ville de l’arrondissement de Kyoto. La ville est connue pour son thé vert et son temple Byodo-in. Nous en profitons pour acheter quelques thés, pour notre consommation personnelle et pour offrir. Le temple est quant à lui classé à l’Unesco. La visite, autour de l’étang, offre un cadre vraiment sublime. Un phœnix culmine au sommet du bâtiment. Nous en profitons pour faire quelques achats de thé japonais. Dans la rue principale, plusieurs échoppes proposent la spécialité du coin, et notre choix se porte notamment sur du thé Hojicha, torréfié, que les Japonais apprécient particulièrement.Ma boite sera terminée deux ans plus tard, en mars 2022.

Nous faisons ensuite une pause goûter dans un salon de thé. Alice ne comprend pas bien ce qu’elle commande et se retrouve avec un dessert très sucré au Macha. L’écœurement est proche.

Jour 18 : vendredi 27 mars 2020

Nous prenons la direction d’Arashiyama, un quartier de Kyoto. C’est là que se trouve une forêt de bambous géants, très connue au Japon et au delà. Derrière la gare, des tissus de kimonos sont exposés dans des tubes et forment un petit chemin. Poétique.

Nous marchons ensuite vers la bambouseraie. L’endroit n’est pas immense mais la démesure de la végétation nous donne le sentiment d’être isolé du reste du monde. Le temps est au gris et à la bruine, mais les oiseaux font entendre leur chant. En raison de l’épidémie, et sans doute de la météo, il n’y a pas foule et nous avons tout le loisir de profiter et de faire nos photos dans un lieu d’habitude très fréquenté.

Puisque la visite est courte, et qu’il est encore tôt, nous décidons de nous promener dans les environs. Nous nous enfonçons dans la colline en suivant quelques marches d’escaliers puis un sentier. La montée dure une vingtaine de minutes, et nous ne savons pas vraiment où nous allons. Plusieurs fois nous hésitons à redescendre, mais puisque nous avons commencé… autant aller jusqu’au bout. Nous serons récompensé par un joli paysage de montagnes enfoncées dans la brume. Nous restons un petit moment malgré la pluie qui commence à s’abattre, et je réalise un timelapse pour le film.

Nous avons faim alors nous cherchons un endroit où manger. Pendant que mon appareil prend une photo toutes les trente secondes pendant… beaucoup trop longtemps, Alice parcourt internet à la recherche d’un restaurant. Elle découvre un lieu proposant des Fire Ramens. Vous connaissez désormais bien les ramens, puisque je vous en parle régulièrement depuis le début du récit de ce voyage. Ici, elles sont flambées. C’est bon, et en plus cela fait des images impressionnantes (à découvrir par exemple dans notre film !)

L’après-midi est consacrée à la découverte du chemin de la philosophie à Kyoto. Cette promenade suit un canal aligné de cerisiers. L’endroit se nomme ainsi car le professeur Kitaro Nishida l’empruntait quotidiennement pour sa méditation. L’endroit est très poétique, mais quelques gouttes de pluies nous ramènent au réel. Nous découvrons ensuite le Pavillon d’argent. Nous avions adoré le pavillon d’or, entièrement doré. Nous nous attendions à quelque chose de similaire, mais le temple porte assez mal son nom puisqu’il est fait en bois ! Les jardins sont beaux mais la visite un peu écourtée par la grosse averse. Nous rentrons en fin d’après-midi à l’hôtel et nous nous faisons nos valises, avant notre départ le lendemain pour Nara.

Jour 19 : samedi 28 mars 2020

Le train nous emmène à Nara, ancienne capitale du Japon autour du VIIIe siècle lors de l’époque de Nara. La ville regorge de temples et de lieux de cultes, mais elle est surtout prisée des touristes et des locaux pour ses milliers de cerfs sika en totale liberté et qui sont ici chez eux. Considérés comme des messagers des dieux, les habitants devaient s’incliner devant eux à leur passage. Jusqu’en 1637, en tuer un était passible de la peine de mort. Aujourd’hui ils restent très importants : les voitures s’arrêtent pour les laisser traverser, et de nombreux commerçants vendent des gâteaux de riz spécialement fabriqués pour leur donner. Ils ont beau être mignons, ils sont pour le moins collants, surtout quand ils voient ces fameux biscuits. Et ces merveilleux cervidés n’hésitent pas, à grand renfort de petits coups de têtes, à manifester leur présence. Le midi nous dégustons un délicieux curry, le plat national japonais (oui oui !) dans un petit restaurant d’un marché couvert.

L’après-midi nous visitons le temple todai-ji, où trône une immense statue de bouddha haute de 18 mètres et lourde de 250 tonnes. Le bâtiment qui l’abrite est la plus grande construction en bois du monde. Le soir, nous prenons la direction d’Osaka, où nous dormirons quelques nuits. Mais la découverte de la ville ne se fera pas tout de suite, car nous irons d’abord voir le château d’Himeji, à environ une heure de train. La chambre d’hôtel nous réserve une surprise : deux immenses lits d’au moins 200 cm chacun. Nous dormirons confortablement.

Jour 20 : dimanche 29 mars 2020

Nous prenons le train, direction le château d’Himeji. Surnommé le « château du héron blanc », il ressemble fortement au château de Matsumoto, mais en plus clair ! Symbole emblématique de l’architecture féodale japonaise, le Château d’Himeji est niché au sommet d’une colline. Le Château d’Himeji est un exemple remarquable de l’architecture défensive japonaise. Ses murs blancs étincelants, ses toits en tuiles et ses tours imposantes témoignent du savoir-faire artisanal et de l’esthétique raffinée de l’époque.

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Château d’Himeji offre aux visiteurs une plongée fascinante dans l’histoire et la culture du Japon féodal. Les salles richement décorées sont ouvertes à la visite, sauf lors de notre passage, en raison du Covid-19. Nous découvrons les jardins paisibles et les remparts imposants.

Nous découvrons ensuite les jardins Koko-en, en contrebas du château. Ils sont magnifiques : remplis de pins, de fleurs et de carpes koï. Nous prenons un goûter en centre-ville avant de reprendre le train pour environ une heure, afin de rejoindre Osaka.

Notre séjour au Japon touche bientôt à sa fin… Mais avant de rentrer en France, il nous reste à découvrir Osaka et Hiroshima ! La suite de nos aventures est à lire ici 🙂

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