Le guide pratique pour utiliser son drone en Thaïlande

En janvier 2025, nous partons en Thaïlande, il s’agira de mon troisième voyage depuis l’acquisition de mon drone (après notamment la Norvège et Majorque). Hors de question de partir dans cette nouvelle destination de rêve sans emporter mon fidèle compagnon de voyage. Ce voyage est la promesse d’images à couper le souffle : plages paradisiaques, temples majestueux et jungles luxuriantes.

Mais avant de décoller, j’ai écumé internet afin de tout comprendre à la réglementation du pays en matière de drones. Entre démarches administratives, transport en avion et zones de vol autorisées, voici tout ce qu’il faut savoir pour éviter les mauvaises surprises.

Anticiper : des démarches administratives obligatoires

En Thaïlande, piloter un drone nécessite deux autorisations distinctes. La première, auprès de la CAAT (Civil Aviation Authority of Thailand), concerne la sécurité aérienne. La seconde, émise par la NBTC (National Broadcasting and Telecommunications Commission), est indispensable pour l’utilisation des fréquences radio et la capture d’images vidéos.

Pour les étrangers, ces déclarations demandent des pièces précises :

  • Une copie du passeport.
  • Une description technique du drone.
  • Une preuve d’assurance couvrant au moins 1 million de bahts (25 000 €) pour les dommages potentiels.

Ces démarches, qui peuvent prendre plusieurs semaines, doivent impérativement être réalisées avant de décoller pour la Thaïlande. Ne pas s’y conformer expose à des amendes salées, voire à des sanctions pénales. Afin de me simplifier la vie, j’ai décidé de passer par l’agence FEIC (il y en a de nombreuses autres) : pour une soixantaine d’euros, ils réalisent les démarches à ma place et assurent mon drone. Attention, la déclaration auprès de la NBTC nécessite le tampon de l’immigration sur le passeport et ne peut donc être faite qu’une fois en Thaïlande. Cela prend 2-3 jours, vous ne pourrez donc pas voler tout de suite.

S’envoler en toute légalité : où voler en Thaïlande ?

La Thaïlande est un terrain de jeu magnifique pour les pilotes de drones, mais le pays impose des restrictions sévères.

  • Ne pas dépasser 120 mètres d’altitude.
  • Garder une distance minimale de 30 mètres avec les individus et les bâtiments.
  • Respecter la vie privée des habitants et des touristes. Filmer ou photographier sans consentement peut être considéré comme une atteinte à la vie privée, un délit sévèrement puni dans le pays.
  • Ne pas piloter de nuit.
  • Les zones proches des aéroports (moins de 9 km) sont strictement interdites.
  • Les sites religieux (temples, sanctuaires) ne peuvent pas être survolés.
  • Les parcs nationaux nécessitent une autorisation spéciale pour voler.

Certaines zones offrent néanmoins une liberté relative. Les plages reculées ou les rizières du nord sont idéales pour capter la beauté naturelle du pays. Je n’ai à ce jour pas trouvé de cartes aussi claires que notre Géoportail français. Evitez donc les zones urbanisées et prenez en compte les règles ci-dessus. En cas de doute, rapprochez vous des gardes des parcs ou des policiers.

Voler sans autorisation ou dans une zone interdite peut avoir de lourdes conséquences. Les contrevenants risquent une amende allant jusqu’à 100 000 bahts (environ 2 500 €), voire une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans. Ces sanctions visent à garantir la sécurité aérienne et à protéger les lieux sacrés ou sensibles

Transporter son drone en avion : vigilance sur les batteries

L’une des contraintes majeures lorsqu’on voyage avec un drone concerne ses batteries, souvent à base de lithium. Ces dernières, potentiellement inflammables, ne peuvent être placées en soute. Elles doivent être transportées en cabine, dans un bagage à main, avec des précautions supplémentaires :

  • Les batteries doivent être protégées contre les courts-circuits, idéalement dans des pochettes ignifuges.
  • Si leur capacité est supérieure à 100 Wh, elles nécessitent une autorisation de la compagnie aérienne.

En cas de doute, contactez votre transporteur aérien avant le départ pour éviter tout problème à l’aéroport.

Voyager avec son drone en Thaïlande demande rigueur et organisation, mais le résultat en vaut largement la peine. Les démarches administratives, les précautions pour le transport et le respect des règles locales sont autant de gages pour profiter pleinement de cette expérience unique.

Alors, préparez vos batteries, vérifiez vos autorisations et laissez-vous emporter par la magie de la Thaïlande vue du ciel. Bon vol !

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