Mon premier voyage avec un drone : la Norvège

J’ai longtemps rêvé de voyager avec un drone. Et il y a peu j’ai décidé de franchir le cap. J’ai profité d’un séjour en Norvège, aux Îles Lofoten, pour m’en procurer un et ainsi voir le pays d’un peu plus haut. Dans cet article, je vous raconte ce qu’il faut savoir pour choisir son drone, être à l’aise avec, mais aussi et surtout ce que l’on a le droit de faire et ce que l’on ne doit pas faire.

Mon retour d’expérience après un mois comme usager de drone !

Déjà, pourquoi un drone ? Si vous ne le savez pas, je fais souvent des vidéos pendant mes voyages : elles sont à retrouver sur ma chaine YouTube et dans chaque article du blog qui raconte un voyage. Et depuis des années, je dois bien le reconnaitre, je bavais devant les vidéos « vlog » d’Amixem, Cyril.MP4, Bruno Maltor ou Lodissey qui filment en partie avec des drones lors de leurs périples. N’étant évidemment pas très original, je voulais faire pareil !

Sauf qu’un drone, pendant longtemps, ça coutait assez cher et c’était encombrant. Depuis, la technique a fait des progrès fous : c’est devenu possiblement miniature et ça coute autour de 300€ pour les moins chers. Il est également possible de louer son drone pour quelques jours via des sites spécialisés, je vois souvent des pubs sur les réseaux sociaux !

Comment choisir son drone ?

C’est peut-être la première question à se poser ! Il en existe plein de modèles sur le marché. Mais globalement, il y a surtout deux ou trois marques. La plus connue est sans doute la chinoise DJI, la première a avoir démocratisé l’utilisation de ces engins. On peut citer les Français Parrot (qui s’est aujourd’hui positionné sur le haut de gamme et professionnel) mais aussi Autel Robotics, Yuneec ou encore PowerVision… Des marques que je n’ai personnellement pas testé et sur lesquelles je n’ai jamais eu de retour. Attention, on trouve aussi de nombreux drones jouets, mais la qualité de la caméra est si mauvaise que vos images seront tout simplement inexploitables.

Plusieurs critères doivent être pris en compte lors du choix de votre drone. La qualité de la caméra : optez pour une résolution 4K avec un bon stabilisateur pour des prises de vue fluides. Vérifiez grâce aux tests sur internet et YouTube qu’il s’agit d’une vraie 4k et pas d’une résolution simulée (c’est souvent le cas avec les produits peu chers que l’on peut trouver sur les sites chinois). Le poids sera un critère très important : en dessous de 250 grammes, vous êtes globalement tranquille : vous devez souvent enregistrer votre appareil (dans certains pays, c’est payant), mais dans les zones de vol autorisées, il n’y a pas de démarche supplémentaire, pas de formation à passer.

Ensuite, la durée de vol est importante pour maximiser le temps de captation sans interruptions fréquentes. La portée et la connectivité influencent la capacité à contrôler le drone à distance et à éviter les interférences. La stabilité et la résistance au vent garantissent des images stables même dans des conditions difficiles. Enfin, considérez la facilité de pilotage et les fonctionnalités intelligentes comme le suivi automatique et l’évitement des obstacles pour un usage simplifié et sécurisé. Pour résumer, à l’heure où j’écris ces lignes (septembre 2024), un drone correct vous coutera au minimum 300€ neuf, hors promotion.

Mon drone lors de mon voyage en Norvège

Personnellement, je suis parti avec le drone DJI Mini 4K, un drone vendu aux alentours de 300€ qui pèse 249 grammes. Il ne nécessite pas de formation particulière pour le piloter. En France, vous aurez néanmoins besoin de le déclarer sur la plateforme Alphatango. En arrivant aux Îles Lofoten, j’ai été immédiatement frappé par la majesté des paysages, et l’idée de capturer ces vues imprenables du ciel me motivait d’autant plus. La prise en main du drone a été étonnamment simple : il suffit d’un peu d’entraînement pour bien gérer les perspectives et la stabilité de l’appareil face aux bourrasques fréquentes de la région.

Les premières images étaient à couper le souffle : la vue des fjords depuis les airs, les petits villages de pêcheurs nichés entre les montagnes et la mer, et les étendues infinies de la nature sauvage norvégienne. Chaque vol était une plongée dans un monde à part, où l’on a l’impression de flotter entre le ciel et la terre. Mais ce qui m’a surpris, c’est à quel point ce type de captation ajoute une toute autre dimension à mon récit de voyage. La sensation de liberté qu’un drone procure en capturant des scènes que l’on ne pourrait voir autrement est réellement unique.

La réglementation en Norvège et plus globalement dans le monde

Avant de déployer mon drone, j’ai pris le temps de me renseigner sur la réglementation en Norvège. En effet, chaque pays a ses propres règles, et il est important de les respecter pour éviter des amendes, voire la confiscation de l’appareil. En Norvège, il est permis de faire voler un drone pour un usage personnel tant qu’on respecte certaines conditions : vol en vue directe, distance minimale avec les personnes et les zones urbaines, et surtout l’interdiction de voler dans les parcs nationaux sans autorisation spécifique. Les autorités sont assez strictes, surtout dans les régions très touristiques comme les Lofoten, où des zones protégées peuvent être particulièrement surveillées. Vous avez par ailleurs besoin d’un permis qui coûte une trentaine d’euros.

Au niveau mondial, il faut noter que certains pays interdisent complètement l’utilisation de drones, tandis que d’autres exigent une licence ou des assurances spécifiques. Avant chaque voyage, je consulte désormais les règles locales sur les forums de voyageurs ou sur les sites gouvernementaux pour m’assurer de ne rien enfreindre.

Mon bilan après un voyage avec un drone

Après plusieurs jours à utiliser le drone, j’ai eu un aperçu des points forts et des défis qu’il implique. Du côté positif, le drone permet de capturer des perspectives inaccessibles autrement, créant des souvenirs visuels uniques et des vidéos impressionnantes qui enrichissent mon récit de voyage. C’est un outil qui s’avère incroyablement enrichissant pour documenter des paysages naturels grandioses comme ceux des Lofoten, et qui donne un tout autre relief à mon contenu visuel.

En revanche, le drone demande une attention constante. Entre la gestion de la batterie, les éventuelles restrictions locales, et les imprévus liés au vent ou aux intempéries, on passe du temps à anticiper et à planifier chaque vol. Ce n’est pas toujours évident quand on est en pleine exploration et qu’on souhaite aussi profiter des paysages sans contrainte. Mais malgré ces quelques points négatifs, je ne regrette absolument pas l’investissement. C’est un compagnon de voyage exigeant, mais qui permet de voir le monde sous un angle totalement nouveau. Ensuite, le bruit du drone peut parfois perturber l’ambiance de certains lieux calmes et même attirer l’attention des autres voyageurs, ce qui peut être un peu gênant.

Enfin, si on prend en compte le coût initial du drone, les accessoires supplémentaires comme les batteries et le sac de transport, ainsi que les assurances dans certains pays, l’investissement peut devenir rapidement conséquent. Pourtant, au final, je reste persuadé que ces petites contraintes sont largement compensées par la richesse des images obtenues et par la perspective unique qu’un drone peut apporter à un voyage.

 

8 comments

  1. Salut, merci pour ton retour d’expérience. Moi, j’hésitais entre un DJI et un modèle Parrot, mais ton avis m’oriente. Pas évident de débuter avec un drone en respectant toutes les règles. Super boulot !

  2. Ton article tombe à pic ! Je rêve de capturer des paysages en voyage avec un drone, mais je n’y connais rien. Merci pour tous ces conseils pratiques, ça m’aide à y voir plus clair.

  3. J’adore l’idée de prendre de la hauteur sur les paysages. Les Lofoten, ça devait être un terrain de jeu incroyable pour un premier voyage avec drone. Merci pour l’inspiration et les avertissements sur la réglementation !

  4. Je trouve génial que tu parles aussi des contraintes. Trop souvent, on voit juste les belles images sans comprendre tout le boulot derrière. Ça donne envie de s’y mettre tout en restant réaliste.

  5. Les Lofoten m’ont toujours fascinée, alors avec un drone, ça doit être encore plus magique ! Merci pour ton conseil sur le poids des drones, je ne savais pas que ça jouait autant pour les démarches administratives

  6. Tes vidéos doivent être dingues ! Par contre, je suis étonné que tu n’aies pas mentionné l’impact environnemental des drones. Tu as remarqué si ça dérangeait les animaux ou les locaux ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close
Le réseau :

Lettre d’information

Inscrivez-vous à notre lettre d’information pour être prévenu de nos nouveautés en avant-première :

Articles les plus lus :
  • Visiter Stockholm pour les fêtes de fin d’année

  • Bologne : le vrai visage de l’Italie du Nord ?

  • Paris : mes lieux préférés pour faire des photos · Màj avril 2024

Close

Est en Ouest

Le magazine voyage de Cyrille Ardaud

Cyrille Ardaud • Litchi Média © Copyright 2024 - Tous droits réservés. Aucune réutilisation commerciale sans autorisation. Crédit et lien vers le site obligatoire pour une réutilisation non-commerciale.
Close