Vous avez prévu de passer deux ou trois jours à Copenhague, au Danemark et vous vous demandez ce qu’il faut faire lors d’un week-end dans cette ville ? Quartier du Nyhavn, statue de la petite sirène, palais royal… Découvrez les immanquables et mes coups de cœur. J’ai visité cette destination en solitaire en septembre 2024. Copenhague était la première étape d’un voyage qui m’a emmené ensuite plus au nord, dans les Îles Lofoten, en Norvège.





Premier jour : Nyhavn, Palais Royal et petite sirène
J’arrive à Copenhague en fin de matinée. La fatigue du trajet (je suis parti très tôt de chez moi) fait que j’ai un peu de mal à rejoindre le centre-ville depuis l’aéroport, mais il s’agit d’un bête trajet en métro (environ 4€), avec un changement de ligne. Ma « chambre » n’étant prête que plus tard dans l’après-midi, je pose ma valise dans une consigne de la gare centrale (12€ la journée). Il fait beau, et je pars directement me balader du côté de Nyhavn, « le nouveau port ». Construit à partir de la moitié du 17e siècle, il a permis aux bateaux de décharger leurs marchandises en plein centre-ville. Avec le temps, ce port est devenu obsolète et est tombé en désuétude.







Jusqu’aux années 1980 c’était même un endroit plutôt mal-famé où l’on venait se procurer à peu près tout et n’importe quoi. Puis, des actions ont été menées pour redynamiser l’endroit, repeindre les maisons : c’est depuis devenu la carte postale de Copenhague. Par ailleurs, dans ce quartier, l’écrivain Hans Christian Andersen (les fameux contes) a possédé trois maisons.







En début d’après-midi, je pars en direction du Kastellet. La zone est composé d’un parc et d’une caserne militaire toujours en activité. C’est là que l’on peut voir la sculpture d’Edvard Eriksen, représentant la petite sirène des contes d’Andersen. Depuis que cette statue a été installée là, il y a 110 ans, elle a pas mal souffert : plusieurs fois, des vandales lui ont coupé la tête ou les bras, recouverte de peinture ou habillée à des fins politiques ou religieuses. Mais elle est toujours là et attire les touristes du monde entier. J’assiste même à une demande en mariage entre deux personnes âgées.




Je passe aussi par le Palais Royal (car le Danemark est une royauté avec un roi et une reine). La famille royale jouit d’une cote de popularité excellente : 80 à 90% ! Comme à Londres, on s’amuse des gardes avec leurs toques en fourrure. Mais contrairement à leurs homologues britanniques, les danois font les 100 pas et ne restent pas immobiles.





L’après-midi se termine par une balade en bateau sur les canaux de la ville. Le point de départ et d’arrivée est situé à Nyhavn. On y découvre le contraste entre les bâtiments anciens et pittoresques du nouveau port, et les constructions plus récentes : tantôt dans un style industriel, tantôt dans un style très moderne et design. La journée touche à sa fin, et il est l’heure pour moi de récupérer ma valise et ma chambre d’hôtel. Je fais un crocher par la gare pour prendre mon bagage, et me dirige vers mon hébergement en passant par rue Strøget, où se succèdent boutiques de luxe et magasins pour touristes.




Mon hôtel lui… Vous voulez qu’on en parle ? Bon… J’ai pris l’un des moins chers (c’était déjà pas donné…) et ce sont des capsules, un peu comme au Japon. C’est vraiment pas terrible et c’est la raison pour laquelle je n’ai aucune recommandation d’hébergement à vous faire pour Copenhague sur Est-en-Ouest !
Deuxième jour : balade aux aurores, Rosenborg et jardins de Tivoli
Je me lève tôt : il faut dire qu’entre la chaleur de ma capsule, la lumière et le bruit, les conditions ne sont pas vraiment réunies pour passer une bonne nuit. Je pars alors vers 6 heures pour aller contempler tranquillement Nyhavn, avec une lumière bien plus douce et un calme des premiers matins du monde. La météo annonce des températures assez chaudes, en ce début septembre. Je me promène le long des canaux pendant deux bonnes heures et mes pas me mènent jusqu’à l’église Notre-Sauveur dont l’ascension de la tour vertigineuse m’attend plus tard dans la journée. J’assiste aux départs au travail des Danois à vélo, aux écoliers en cartable qui s’en vont vers la classe, aux commerçants qui ouvrent leurs échoppes et aux cafetiers qui servent les premiers clients. Bref, la ville retrouve peu à peu son agitation.










Vers 8 heures et demi, mon café est enfin pris (merci le 7-eleven, célèbre chaîne de supérette très populaire au Japon et implantée aussi en Scandinavie). Je prends la direction à pieds du nord-ouest de la cité où se trouve notamment Rosenborg. Le palais a été construit au 17e siècle par le roi Christian IV et a servi de demeure royale pendant environ un siècle. Tout ce beau monde s’est fait ensuite construire une demeure bien plus grande et le château est transformé notamment en dépôt du mobilier royal. Il est accessible au public dès la première moitié du 19e siècle. Aujourd’hui, outre une décoration particulièrement chargée (comme quoi à cette époque, on aimait ça partout, le chargé) on peut y découvrir une partie des joyaux de la royauté.





Je me dirige ensuite vers le muséum d’histoire naturelle. Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est l’exposition consacrée aux lauréats du prix « Wildlife Photographer of the Year », un concours organisé par le musée d’histoire naturelle de Londres et la BBC. Les photos animalières sont spectaculaires et une série de l’américaine Karine Aigner me bouleverse. Elle s’est intéressée aux compétitions de chasse de lynx et de coyotes, au Texas. Je passe un très long moment à visiter cette exposition, qui me passionne, d’autant que la photographie est l’une de mes activités : vous découvrez sur Est-en-Ouest une partie de mon travail, le reste est à voir sur mon site totalement dédié.
Autour du musée, on peut découvrir les jardins botaniques (gratuits) regroupant 5.000 espèces de végétaux, collectés par les scientifiques ces 400 dernières années. Avec le billet du MHN, on peut aussi accéder à de jolies serres dont une aux papillons.




En sortant, il est l’heure de déjeuner. Je marche ensuite jusqu’au château de Christiansborg, résidence principale des rois du Danemark jusqu’à la fin du 18e, et aujourd’hui siège du parlement, du ministère d’état (notre Matignon à nous) et de la Cour suprême danoise. Les visites sont possibles mais je fais l’impasse pour des raisons de temps : une prochaine fois ! Il y a apparemment un point de vue en hauteur sur la ville.


Je file ensuite à la tour Rundetaarn, dont la terrasse panoramique permet d’apprécier un joli panorama sur la ville. Au loin, on distingue la Suède et la ville voisine de Malmö. Cette tour surprend souvent les visiteurs car sa montée se fait grâce à une longue rampe de 200 mètres s’enroulant sept fois autour de son axe : il n’y a quasiment pas de marches ! Juste à côté, l’église de la Trinité, très lumineuse et toute mignonne : au moment où j’y suis passé il y avait des répétitions d’orgue.






Je me promène ensuite le long des canaux jusqu’à l’église de Notre-Sauveur et sa tour de 90 mètres (réservation en ligne conseillée). Son ascension me rappelle celle du Duomo, à Florence, avec des passages très étroits et des échelles bien raides. Ensuite, un escalier extérieur s’enroule le long de la tour sur les dernières dizaines de mètres. Sa particularité est de rétrécir en approchant du sommet, il devient alors très difficile de s’y croiser et la barrière, pas si haute, renforce la sensation de vertige. Mais la vue est à couper le souffle, et la lumière très jolie en cette fin d’après-midi.






En redescendant, je fais un tour dans le quartier de Christiana, non loin de là. Cette partie de la ville, autogérée est une communauté. Fondé en 1971 par un groupe de squatters, d’artistes et de militants, Christiania s’est développé sur un ancien site militaire abandonné. Le quartier est réputé pour son esprit libertaire, son mode de vie communautaire et ses lois distinctes du reste de la ville, notamment sa politique longtemps tolérante à l’égard du cannabis. Les visiteurs viennent pour son ambiance bohème, ses fresques colorées, ses marchés artisanaux, et ses événements culturels. Les photos y sont interdites. Depuis dix ans, Christiania fait face à des pressions municipales pour se conformer davantage aux réglementations locales et légales. Mon tour est rapide, mais j’en ai une impression très mitigée, avec le sentiment que c’est surtout devenu un endroit pour touristes.
Je termine ma journée et mon séjour par les jardins de Tivoli. Ce parc d’attraction, en plein centre de Copenhague est un lieu très fréquenté par les danois de tous âges. Les plus jeunes y viennent en quête de sensations fortes dans les différents manèges ou pour flirter autour d’une barbapapa. Les plus anciens viennent simplement s’y promener, manger au restaurant ou assister aux différents événements culturels qui s’y tiennent tout au long de l’année. Ce parc d’attraction, relativement petit, a été l’un des premiers à ouvrir dans le monde, au 19e siècle. Walt Disney s’en est par ailleurs inspiré afin d’ouvrir son parc Disneyland en Californie. L’entrée n’est pas donnée pour un parc de cette taille, mais je vous recommande tout de même d’y faire un tour, surtout si vous appréciez les parcs à thèmes.



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