Majorque : un paradis un peu trop bondé ?

Majorque, c’était notre petit voyage en couple avant un périple un peu plus gros et un peu plus loin qui arrive en janvier…! Une destination qu’Anaïs avait déjà visité en 2020, peu après le Covid. Elle en avait de très bons souvenirs mais nous avons été cette fois-ci un peu déçus. Les paysages sont vraiment beaux mais l’île est victime de son succès et manque un peu de nature et de sobriété à notre goût. Voici tout de même le récit de notre voyage avec les endroits et activités que nous conseillons et ce que nous n’avons pas aimé !

Jour 1 : Cala Bona • Cala Mesquida

Une arrivée à Majorque un peu rageante ! Et pourtant, tout s’était bien passé jusque-là : peu d’attente à l’aéroport d’Orly, un vol sans retard, pas de turbulences… C’était sans compter sur les escrocs du siècle : le loueur de voitures Drivalia. Nous avions réservé le véhicule plusieurs mois à l’avance, à un prix défiant toute concurrence. À notre arrivée sur place, nous avons du mal à trouver l’agence : il faut attendre une navette peu ponctuelle en plein cagnard. Une fois le loueur trouvé, c’est là que démarrent vraiment nos galères : Drivalia refuse les cartes de débit (celles que tout le monde a en France et dans la majorité des pays de l’UE) et n’accepte que les cartes de crédit. On passe un moment à essayer de négocier, mais face à l’agressivité du loueur, nous nous mettons simplement en quête d’une autre voiture. On trouve notre bonheur chez un loueur classique, pour trois fois plus cher.

Nous prenons la route pour notre hôtel, Illusion Moreyo à Cala Bona, situé à une heure de route de Palma, la capitale. Un petit problème de lits et draps séparés plus tard, nous voilà attablés pour combler notre faim de loup avec des tapas. Il n’est pas loin de 16h30 quand nous arrivons à Cala Mesquida, une très jolie plage à l’eau turquoise, avec de grandes vagues impressionnantes. Demain, c’est le début des vraies visites de Majorque !

Jour 2 : Andratx • Palma

Nous prenons la route de l’aéroport vers 11h pour aller chercher Hugo, le meilleur ami d’Anaïs qui est venu de Madrid pour passer la journée avec nous. Nous fonçons ensuite direction Camp de Mar, où se trouve Illeta, un très joli petit restaurant que nous avions réservé il y a déjà quelques semaines. Au menu : croquettas, paëlla, et cheesecake espagnol. Nous allons ensuite nous baigner dans cette eau turquoise assez sublime, et j’observe les petits poissons assez nombreux.

Nous prenons ensuite la direction d’Andratx, et notamment son petit port pittoresque surplombé par les montagnes. Après la petite balade, nous nous dirigeons vers le château de Belver, à Palma. L’édifice, gothique est très joli. Il date du XIVe siècle, et est unique par sa forme circulaire. Il offre des vues panoramiques spectaculaires sur la ville de Palma, la baie et les montagnes environnantes. Aujourd’hui, le château abrite le musée d’Histoire de Palma.

Nous terminons la journée dans le centre de Palma, manquons la visite de la cathédrale et du palais car il est trop tard. Nous nous promenons dans les petites rues du centre (c’est sympa mais nous n’avons pas de coup de cœur), avec notamment un petit passage par le Palais du Conseil qui abrite notamment Le « Llibre del Consolat », un précieux manuscrit médiéval qui contient les lois maritimes et commerciales du Consulat de la Mer de Majorque. Ce recueil de lois, datant du XIIIe siècle, a joué un rôle fondamental dans la régulation du commerce maritime méditerranéen et dans la consolidation du droit maritime européen. Le livre est non seulement un témoignage des pratiques juridiques de l’époque, mais aussi un symbole de l’importance économique et commerciale de Majorque durant le Moyen Âge.

Nous allons ensuite dîner au resto Marina Bay, avant de déposer Hugo à l’aéroport et de rentrer à notre hôtel.

Jour 3 : villages du nord de l’île

Aujourd’hui, le programme c’est de visiter tous les petits villages typiques du nord de Majorque. Nous en avons repéré sept, et l’objectif est de rejoindre le Cap Formentor, un phare en haut d’une falaise très impressionnante, où le coucher de soleil est réputé exceptionnel. Le temps, sans être pluvieux est très nuageux. Nous partons vers 9h30 et avons 1h30 de route jusqu’à notre première étape : Banyalbufar. Ce petit village est connu notamment pour ces terrasses destinées à accueillir les vignes. La pause est rapide tant l’endroit est minuscule.

Nous reprenons ensuite la route pour notre seconde étape : Valldemosa, l’un des « grands » villages. Mais à notre arrivée sur place, impossible de trouver à nous garer. Nous tournons ainsi un bon moment avant de nous résoudre à poursuivre. Nous décidons donc d’aller à Déia, notre prochaine étape, mais sur place, même souci : le village est encore plus petit, les voitures aussi nombreuses et le stationnement tout bonnement impossible. Un panneau parking nous envoie même tout en bas de la vallée sur une route particulièrement sinueuse et dangereuse. Agacés, fatigués de conduite non stop depuis des heures, nous mettons le cap sur Sollér, une autre grande ville. Là, nous garons la voiture dès que possible et poursuivons à pieds pour rejoindre le centre-ville.

Nous trouvons de quoi nous restaurer, un petit restaurant italien (quoi que vraiment pas donné pour la qualité, et l’Espagne) : Ca’n Llimona. Après déjeuner nous visitons le centre-ville de Sóller et reprenons la route pour le cap Formentor, en espérant n’y trouver pas trop de monde.. La route est encore longue, sinueuse sur la fin, mais la vue commence à être belle. Une dizaine de kilomètres avant le phare, le parking est obligatoire. Ensuite, des cars (toutes les 30 minutes) amènent les visiteurs jusqu’à destination : ça évite la conduite sur des routes très périlleuses, et la problématique du stationnement au sommet. La vue est vraiment magnifique et nous apprécions enfin quelque chose pour la première fois de notre journée. Nous restons là environ une heure avant de descendre.

Jour 4 : Montgolfière • grotte de Drach

Le réveil sonne à 5h15. Cyrille a préparé une surprise pour Anaïs, cadeau d’anniversaire légèrement anticipé. On prend la route dès 6h et conduisons en pleine nuit pendant 25 minutes. Le programme en ce petit matin : un baptême de Montgolfière au-dessus de Marjorque. Le vol est tout simplement magique, avec la mer au loin, les montagnes qui apparaissent progressivement, le soleil qui monte peu à peu… C’est très calme, apaisant, et seul le bruit du brûleur vient de temps en temps nous sortir de ce calme olympien. Notre pilote, Carlos, est de plus, très sympathique, distillant ça et là quelques explications sur ce que l’on voit et le fonctionnement de la montgolfière, en français, espagnol, anglais et allemand. Nous nous posons alors qu’il fait déjà bien jour : une seule envie, redécoller ! On nous demande de donner un coup de main pour ranger le ballon : on se sent un peu inutile tant la toile est grande et lourde. Au retour vers la base de la société de montgolfières, Carlos nous demande de nous asseoir à côté de lui dans le van : il a clairement envie de pratiquer son français et nous explique qu’il est né sur l’île, vole depuis 30 ans, et nous donne quelques conseils et endroits à voir à Majorque.

Nous rentrons à l’hôtel pour petit-déjeuner, profitons un peu de la piscine, du jacuzzi, avant de repartir dans l’après-midi pour la grotte de Drach. C’est la plus grande grotte de Majorque (1200 mètres de long, 25 mètres de profondeur) et elle abrite l’un des plus grands lacs souterrains d’Europe, le lac Martel, aux eaux cristallines (Anaïs a goûté, c’est légèrement salé). Nous sommes très nombreux, mais c’est tout bonnement sublime, avec un nombre incalculable de stalactites et de stalagmites. Le clou de la visite, c’est un court concert de musique classique, les quatre musiciens arrivant sur une barque. Les lieux sont impressionnants, car la plus grande cavité a été transformée en salle de concert. Nous sortons de cette salle en barque et grimpons quelques marches pour rejoindre la sortie.

Il est près de 17h et nous décidons d’aller au phare de Capdepera. Situé à l’extrémité est de Majorque, il domine une falaise abrupte surplombant la Méditerranée. Construit en 1861, il offre une vue imprenable sur la côte, et par temps clair, on peut même apercevoir l’île de Minorque au loin. Son architecture blanche contraste avec le bleu intense de la mer et le paysage rocheux environnant. Je tente un vol de drone, mais la falaise est battue par le vent. Je préfère donc écourter. Nous cherchons enfin une plage pour terminer la journée.

Après avoir un peu tourné, nous nous baignons à Platja de Sa Marjal, dans la ville de Costa del Pins. L’endroit n’est pas exceptionnel, mais c’est plutôt calme, pas trop fréquenté et l’eau est bonne. Nous rentrons a l’hôtel en début de soirée, avant de dîner et de nous balader dans la commune où nous avons pris notre chambre, Cala Bona (beaucoup de bars et de magasins pour touristes).

Jour 5 : Caló des Moro • Randa • balade à Cheval

Quelle journée merveilleuse ! Nous nous réveillons vers 8h et partons vers 9h30, avec pour objectif de découvrir de belles plages Majorquines. Nous prenons la route de Caló des Moro, à environ 50 minutes de notre hôtel et posons la voiture sur le parking prévu en amont. Nous marchons une petite vingtaine de minutes avant de rejoindre cette très jolie calanque. Il faut descendre un escalier assez raide avant de rejoindre la mer, mais l’expédition en vaut le coup : l’endroit est vraiment très joli, avec ces gros rochers et une eau turquoise. Malheureusement, le spot est quand même bien connu et nous sommes loin d’être seuls !

Nous profitons tout de même de la baignade, et je me lance dans une plongée en snorkeling. Malgré la foule, on peut voir pas mal de poissons (oblades, Napoléon orné, orphie commune…). Nous repartons de là après une bonne heure et demie et prenons la direction de Randa. Ce petit village du centre de l’île est apparemment assez mignon, mais nous n’aurons pas le temps de le visiter. Nous avons réservé une table au sanctuaire de Cura. Ce monastère fondé au XIIIe siècle a principalement accueilli des moines franciscains et quelques ermites. Aujourd’hui, les lieux ont été transformés en restaurant et hôtel. Une église et un musée se visitent également.

Au menu du déjeuner : croquettas de poisson pour Anaïs en entrée, suivies pour nous deux d’une spécialité Majorquine : un tumbet accompagné de tranches de porc. C’est une sorte de ratatouille typique et plutôt bonne. Après déjeuner, nous nous baladons autour et dans le monastère. La vue sur Majorque est exceptionnelle ! Le temps est dégagé et on voit toute l’île, d’est en ouest, jusqu’au sud et aux montagnes du nord. C’est très impressionnant, on a le sentiment de tenir l’île entre nos mains, et on s’aperçoit qu’elle n’est finalement pas si grande que ça…

Après une petite pause à l’ombre, il est temps pour nous de reprendre la voiture pour rejoindre Cala Ratjada. C’est là que se trouve un centre équestre dans lequel nous avons réservé une balade à cheval au soleil couchant. Nous montons sur Seraphina (pour Anaïs) et Beïa (pour Cyrille) et entamons une balade à travers la forêt de pins. Elle nous conduit jusqu’à un point de vue imprenable sur la plage de Cala Mesquida. Nous faisons quelques photos puis entamons la redescente. Le cheval d’Anaïs étant un peu compliqué, les accompagnatrices décident d’échanger avec elle, et nous nous retrouvons désormais éloignés dans la chevauchée (chaque bête ayant visiblement une place plus ou moins attitrée dans la file).

Jour 6 : L’heure du retour

Le dernier jour à Majorque, et des vacances… Nous nous réveillons, et nous nous motivons à aller à la plage tôt. Celle où nous sommes passés la veille à cheval nous semble parfaite. Nous prenons donc un rapide petit-déjeuner avant d’aller à Cala Agulla (20 minutes de route de notre hôtel). Le parking coûte 6€50 pour la journée, même si nous y resterons à peine 1h30. La baignade est très agréable : il n’y a encore pas grand monde, l’eau est bonne et il fait très beau. Je fais quelques plans au drone puis pars nager vers les rochers sur l’une des extrémités de la plage. J’y vois pas mal de poissons, mais ils sont moins jolis que la veille. En revanche, j’aperçois quelques méduses. On profite un peu de la plage avant de rentrer à l’hôtel pour faire notre valise. Nous partons à midi pile et faisons une étape au restaurant l’Estació, à Sant Llorenç des Cardassar. On y mange un très bon burger. On reprend la route et déposons la voiture de location, passons tous les contrôles de l’aéroport, décollons vers 16h et arrivons 2 heures plus tard à Paris…

Bon allez, on repart quand en voyage ?

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